Louis Hector, duc de Villars, Maréchal de France (1653 – 1734)

Publié le 20 Août 2009

"Il serait difficile de trouver une vie plus remplie". C’est en ces termes, des plus simples mais des plus réalistes, que s’achèvent les Mémoires du duc de Villars.

Louis Hector est né le 8 mai 1653 dans une famille noble du Bourbonnais. Son père, le marquis Pierre de Villars, était lieutenant général et ambassadeur. Louis Hector se consacre très jeune à la carrière militaire qu'il débute en 1670. En 1698, il devient ambassadeur auprès de l'empereur Léopold pour le sonder au sujet de la succession espagnole.

Il remporte ses plus belles victoires durant la guerre de Succession d'Espagne : Friedlingen, Höchstädt, Denain, Landau. C’est sur le champ de bataille de Friedlingen (1702) que ses soldats l’acclameront au cri de "Maréchal ! Maréchal !", dignité que le roi confirma en effet !

Envoyé dans les Cévennes en 1704, pour réprimer la révolte des Camisards protestants, il s’acquitta de cette tâche avec beaucoup de modération. Le roi le fait alors duc. Par la victoire de Denain (1712), il sauve la France d’une défaite certaine. Général génial, il fut aussi diplomate lors des négociations du traité de Rastadt. Homme de guerre, il fut donc aussi l’homme de la paix.

Il était apprécié par ses hommes et veillait à ce que la troupe ne manque de rien. Il engagera même de profondes réformes militaires.

En récompense de ses exploits militaires, Louis XIV le comble d’honneurs. Villars est fait Pair de France en 1709, puis il entre à l’Académie française en 1715. A la mort du roi, il est membre du Conseil de régence et président du Conseil de la guerre.

Louis XV le nomme maréchal général en 1733. On le rappelle à 81 ans lors de la guerre de Succession de Pologne et il conquiert le Milanais. Il meurt dans son lit à Turin le 17 juin 1734.

Si la notoriété de Villars fut incontestable après la victoire de Denain (1712), il n’en fut pas toujours ainsi. Le ministre Louvois lui était hostile et fit tout pour retarder son avancement. Ses aventures galantes lui valurent même une disgrâce. Il aimait les fêtes et menait une vie oisive quand il n’était pas sur le champ de bataille. Sa jalousie était telle qu’il préférait emmener sa femme le plus souvent possible avec lui, même lors de ses campagnes militaires. Il profita très largement de la guerre pour s’enrichir. Louis XIV préférait fermer les yeux …

Après la guerre, la "légende" de Villars commençait à s’imposer. La Révolution française et dans son sillage le XIXe s. verront en lui un héros, sauveur de la France, rejoignant ainsi au Panthéon de la Nation, les plus grandes figures de l’histoire de France.

Les Mémoires de Villars participèrent aussi à sa postérité. La première édition des Mémoires, publiée à La Haye en 1734, connaît un tel succès que les éditeurs décident de confier une nouvelle édition en trois volumes, mise en forme par l’abbé de la Pause de Morgon qui réécrit principalement les deux derniers volumes. Cette édition évoque très précisément la campagne de juin 1705, le camp de Sierck et le château de Meinsberg :

"Le jour même [le 3 juin], le Duc de Marborough s’avança à six heures du soir à la tête de sa Cavalerie jusques sur la hauteur d’Anspach [Apach], s’étendant le long du ravin du même lieu auprès du Château de Mausberg [Meinsberg]."
"[L’armée ennemie] vint camper à la vue du Maréchal de Villars, ayant mis sa droite à Perle [Perl] sur la Moselle, & sa gauche au Château de Mausberg [Meinsberg] ; le quartier de Mylord Churchil, frère du Duc de Marlborough."

Rédigé par Conseil Général de la Moselle

Publié dans #Château de Malbrouck

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