Exposition - "Far Est, de Bataville à Saint Louis" jusqu'au 18/12

 Photographies d’Adeline Bommart

Le Conseil Général de la Moselle présente du 18 septembre au 18 décembre 2011 "Far Est, de Bataville à Saint Louis" au Musée départemental du Sel à Marsal. Cette exposition met à l’honneur le travail photographique d’Adeline Bommart.
   
À la suite de son travail sur les usines Renault de Billancourt où elle a "jeté un dernier coup d’œil", Adeline Bommart s’est emparée du territoire mosellan, terre d’élection de l’industrie aux XIX^e et XX^e siècles.

Dans le projet « Far Est », la photographe-plasticienne, porte un regard neuf sur un paysage d’usines considéré jusqu’alors avec révolte, commisération ou intérêt patrimonial. À travers son objectif, ce qui fut le "Texas Lorrain" et l’emblème d’un miracle économique subit une transfiguration artistique et se révèle de façon inédite.

Les représentations traditionnellement associées à ces territoires s’effacent au profit d’images poétiques. Sous ses yeux, les outils se muent en objets, les ateliers se transforment en purs espaces, les matériaux deviennent matières.  Le regard d’Adeline souligne la plasticité des formes et des couleurs, créant une esthétique ignorée jusqu’alors …

Née à Paris, Adeline Bommart y a obtenu une licence d’Arts Plastiques et un diplôme de l’École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris. C’est au cœur de cette ville qu’elle a son port d’attache.
 
Malgré une formation initiale de plasticienne, Adeline Bommart a fait ses premiers pas dans la photographie en tant que photographe d’agence de presse : Associated Press en France, puis Reuters en Afrique de l’Ouest, où elle vivra pendant plus de quatre ans. Sa pratique du photoreportage lui a offert de nombreux atouts : elle a conservé une belle acuité visuelle, une sensibilité au détail et un sens de la composition.

Depuis presque dix ans, Adeline Bommart se consacre à une photographie plus personnelle tout en répondant à des commandes privées ou institutionnelles. Une série de prises de vues sur l’Ile Seguin, site de l’ancienne usine Renault à Billancourt, lui fait découvrir le monde industriel en mutation. Lieu chargé d’histoire, il la pousse à porter son regard sur les paysages urbains, les sites industriels, délaissés ou habités par l’homme, mais d’où celui-ci est absent. L’urbain et l’industriel deviennent les sujets centraux de ses images.

Dans le sillon tracé par les ouvriers

Adeline valorise aujourd’hui les structures qui portent les marques de la présence humaine, qu’elles offrent aux yeux du visiteur ou non les traces de leurs fonctions premières. Au travers de son regard, les choses passent du statut d’outil au statut d’objet, les ateliers se transforment en purs espaces, les matériaux industriels deviennent des matières. L’artiste opère une transfiguration esthétique des lieux visités. Elle souligne la plasticité de ces formes échouées, tout en captant furtivement l’écoulement des heures passées.

Elle expose régulièrement en France et à l’étranger. Ses œuvres sont entrées dans des collections privées et publiques, dont celles de la Bibliothèque nationale de France, du Cabinet des Estampes, du Musée des Sciences et techniques de la Villette ou du Musée Carnavalet.

"La lente évolution d’un paysage et la mutation d’un environnement sont des processus presque imperceptibles qui s’inscrivent dans la durée. Il ne nous est pas souvent donné d’en prendre conscience ou de nous en étonner", souligne Patrick WEITEN, Président du Conseil Général de la Moselle. "C’est précisément à ce type d’expérience que nous confronte le Musée départemental du Sel de Marsal. L’exposition des photographies d’Adeline Bommart, "Far Est, de Bataville  à Saint-Louis", nous invite à adopter un nouveau point de vue sur ce qui nous paraît anodin, indigne d’intérêt, comme un hangar désaffecté, la tour d’une cheminée qui fume, un outil aux couleurs délavées ou un silo à grains."

Dans le sillon tracé par les ouvriers, Adeline Bommart a arpenté pendant plus de deux ans la terre industrielle de notre Département : les usines sidérurgiques de la "vallée des anges", les vestiges de l’extraction du charbon ou l’architecture avant-gardiste de la cité Bata.

"Une commande du Service départemental de l’Inventaire et du Patrimoine lui a ensuite permis de pousser plus avant cette quête, lui ouvrant les portes d’une industrie plus discrète, implantée dans le tissu rural, mais qui a tout autant contribué à la richesse technique et économique du département", précise Patrick WEITEN. La fabrication du verre, du ciment, du cristal ou du sel ont en effet également laissé leur empreinte dans le paysage, forgeant peu à peu l’image de la Moselle.

Côté pratique :
Musée départemental du Sel, Porte de France à Marsal.
Ouverture du mardi au dimanche de 9 H 30 à 12 H et de 13 H 30 à 18 H.
Plein tarif individuel : 5 €
Tarif réduit : 3,5 €
Pass Musée Georges de La Tour + Musée du Sel à Marsal : 6 €
Tarif de groupe (10 à 25 personnes) : 60 €
Gratuit pour les enfants de moins de 16 ans
Renseignements et réservations au 03 87 35 01 50