Des pommes marquées de Laquenexy ambassadrices de la Moselle à Nagoya (Japon)
Publié le 25 Octobre 2010
200 pommes marquées des Jardins Fruitiers de Laquenexy seront offertes aux
participants de la Conférence sur la diversité biologique, fin octobre à Nagoya (Japon). Une belle reconnaissance pour ce site du Conseil Général de la Moselle.
Le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, organe du Programme des Nations Unies pour l’Environnement,
organise du 27 au 29 octobre 2010, à Nagoya (Japon), la dixième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique.
Les chefs d’Etats et leurs représentants recevront du Sénateur Philippe LEROY, Président du Conseil Général de la Moselle
(France), une pomme marquée. Elle est le fruit d’une collaboration entre les Jardins Fruitiers de Laquenexy en Moselle (France) et Hirosaki, dans la préfecture d'Aomori (Japon), deux des
trois sites au monde à pratiquer cette technique. Ces pommes sont marquées avec le logo de l’Année internationale de la biodiversité.
Le marquage des pommes est une tradition très ancienne. Cette technique entièrement naturelle est basée sur le
contrôle de la coloration du fruit. Grâce à l’ensachage de la pomme, puis à son déballage et à la mise en place d’un pochoir, les pommes dévoilent une nouvelle facette de leurs qualités. Elles
deviennent alors des œuvres d’art à part entière...
Ces opérations doivent se dérouler à des périodes particulières de leur croissance, Cette technique a connu son apogée au
XIXème siècle dans les vergers de Montreuil-sous-Bois, une ville de la région parisienne dont les productions fruitières étaient alors réputées. Si cette méthode n’est plus guère
utilisée dans le monde, elle a été réinventée en 1970 au Japon. Les fruits ainsi produits sont considérés comme des pièces d’exception et peuvent atteindre plusieurs milliers d'euros.
Depuis 2005, le Département de la Moselle (France) produit dans ses Jardins Fruitiers à Laquenexy des pommes marquées.
Objectif : faire redécouvrir cette ancienne technique aujourd’hui quelque peu tombée dans l’oubli.
Ces pommes pourront se conserver entre 2 et 6 mois, dans un endroit frais et à l’abri des variations de température. Elles
sont bien évidemment comestibles, même si ce n’est pas leur destination première.
610 variétés de pommes à Laquenexy
Le Verger Conservatoire des Jardins Fruitiers de Laquenexy s’étend sur 20 hectares. Il est riche notamment d’un patrimoine
de 610 variétés de pommes et de 130 variétés de poires. Il assure par son action d’inventaire et de conservation, la sauvegarde du patrimoine fruitier, notamment local, en permettant aux
arboriculteurs de le pérenniser. En effet sous la pression commerciale, de nombreuses variétés disparaissent au profit des plus performantes et des plus rentables. Le Verger Conservatoire des
jardins Fruitiers de Laquenexy est ainsi un garant actif de la biodiversité fruitière.
Les Jardins Fruitiers de Laquenexy (Moselle, France) accueillent également treize jardins thématiques ouverts au public. Le
Conseil Général de la Moselle, propriétaire des lieux, a en effet souhaité au travers de ce projet promouvoir un important savoir faire mosellan non seulement arboricole, mais également
horticole. Le visiteur découvre ainsi sur plus de 4 hectares le « jardin des fleurs à croquer », le « labyrinthe des formes fruitières », le « jardin des sens » ou encore « le jardin
interdit ». Pour compléter cette promenade, des espaces plus novateurs comme « le potager d’un curieux » présentent des légumes peu connus. Ce site est ainsi un lieu vivant de partage, menant de
front les activités d’animation, d’assistance, de conseil et de vente.
Il faut souligner que depuis 2005, le Conseil Général de la Moselle a engagé un certain nombre de démarches ou de
collaborations avec le Japon. Ces démarches dans des secteurs aussi variés que l’économie, la culture, l’agronomie, visent à favoriser les échanges entre le Japon et la Moselle.
Photo : Philippe LEROY remet une pomme marquée à Ahmed DJOGHLAF,
Secrétaire Général de la Convention pour la Diversité Biologique (ONU) et son épouse.