L’inventaire des archives de la compagnie des mines de Schoeneck

Publié le 5 Août 2015

Le centre des archives industrielles et techniques de la Moselle (CAITM) vient de réaliser l’inventaire du fonds d’archives de la première société houillère ayant existée sur le territoire mosellan : la compagnie des mines de Schoeneck.

Ces documents sont visibles en salle de lecture du CAITM.

L’historique de la société 
En 1816-1817, deux aristocrates prussiens, le comte de Rechberg et le baron de Gravenreuth, qui disposent de terres à Schoeneck, décident d’y tenter l’aventure du charbon : le gisement affleure dans l’actuel Land de Sarre avant de plonger sous terre en direction du sud, et donc de la frontière française fixée en 1815 par le traité de Paris. Ces hommes s’associent avec trois entrepreneurs français installés à Sarrebruck : MM. Gangloff, Rupied et Thiriet, afin d’effectuer des sondages. Le charbon est découvert en novembre 1817, la concession obtenue en 1820 et la société créée en 1822. Dans l’intervalle, Gravenreuth et Rechberg sont évincés, sur fond de patriotisme : il s’agit de ne pas laisser exploiter le charbon français par des prussiens.
La société, victime de graves difficultés techniques, n’est jamais rentable : les travaux cessent en 1835 et la liquidation est prononcée en 1843. Malgré cette courte existence, les houillères de Schoeneck contribuent à l’intérêt futur des investisseurs pour un gisement inexploité jusqu’alors.

Le premier accident mortel mosellan
C’est à l’époque de cette compagnie que remonte le premier accident mortel subi par des mineurs de charbon mosellans. En février 1830, trois hommes qui descendent dans le puits, profond de 60 mètres, à l’aide d’une échelle, font une chute qui tue deux d’entre eux et blesse grièvement le troisième. Une rumeur rapporte qu’un chien aurait poursuivi un chat qui se serait jeté dans le puits, entraînant les trois hommes dans sa chute. Le troisième, décédé quelques jours plus tard, voit ses funérailles différées sur les conseils du médecin qui redoute de faire inhumer un homme vivant.

Accéder à ces documents

Les curieux et les chercheurs peuvent accéder à ces documents (cotés 421CAITM1 à 59), et à bien d’autres, en salle de lecture du CAITM, les mercredis et jeudis de 8h30 à 16h45, le reste de la semaine sur rendez-vous.
Scolaires : possibilité d’organiser des ateliers pédagogiques pour les primaires et les collégiens.
Exemple de document : un courrier adressé au curé de Forbach

 

Renseignements
Centre des archives industrielles et techniques de la Moselle (CAITM)
Rue du Merle à Saint-Avold (quartier Jeanne d'Arc)
Tél. 03 87 78 06 78
Courriél : archives@moselle.fr
www.archives57.com

 

© Droits réservés

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Rédigé par Département de la Moselle

Publié dans #Archives départementales

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